Projet de fortification des Iles d'Hyères
Lettre de Henri de SEGUIRAN au Cardinal de RICHELIEU, 1634
Archives du Ministère des Affaires Etrangères
Mémoires et documents volume 1703
Henri de SEGUIRAN appelé le comte de Bouc, co-seigneur de Bouc, né à Aix, d’abord capitaine de galères, devient lieutenant général des mers du levant, puis succède, à la mort de son père, à l'office de premier président de la cour des Comptes d’Aix, en 1625. Il avait épousé en 1615, Suzanne de FABRI de CALLAS demi-soeur du célèbre historien et humaniste
Nicolas Claude FABRI de PEIRESC.
Richelieu avait demandé à Séguiran, en 1633, de faire une enquéte sur toute la côte de Provence, afin d'en obtenir un état de la puissance navale, militaire et commerciale, une carte avait également été dressée, celle de MARETZ. En octobre 1634, il lui demande plus précisément un projet pour défendre la baie d'Hyéres, ce projet sera mis en exécution et aboutira à Porquerolles à la construction des forts du grand et du petit Langoustier, de l'Alycastre, et sur l'ile du grand Ribaud, d'un fort aujourd'hui disparu.
Pour répondre précisément au second chef de l'article 3 contenu au mémoire envoyé par son éminence au Sieur Président Séguiran le 19 octobre 1634, ledit article allant à savoir quel endroit des isles d'Yeres se doivent fortifier, il faut poser une distinction.
Car ou l'intention du roy va seulement à empècher que les villes et lieux de la côte, principalement ceux qui sont plus proches du golfe d'Yères ne soient surprises par les étrangers.
Ou bien, en assurant lesdites villes et lieux, sa Majesté veut encore procurer un assuré commerce et une libre circulation à ses sujets, tant en Provence, Languedoc, que dans les autres provinces de ce royaume qui fréquentent le passage des bouches.
Ou plutôt par un dessein plus glorieux et plus grand, elle désire assurer non seulement tout le terrain et le commerce de cette côte mais aussi elle veut transférer et même totalement empècher celui que les chaloupes, barques et galères espagnoles y font ordinairement, allant ou revenant d'Italie en Espagne.
Ou bien, sans le leur ôter tout à fait, sa Majesté se contente de le leur assujetir en fermant autant qu'il se peut le passage qui est entre la pointe du Langostier et l'isle de Ribaudas, rendant par ce moyen tous les navires y passant sujets au payement de quelque impot et tribut.
Au premier cas, il semble qu'avant Briganson qui est une forte place à l'un des bouts du golfe d'Yéres et bâtissant une bonne tour proche de la rivière du Gapeau, qui est environ le milieu d'icelui, laquelle, outre qu'elle mettrait les Salins en sécurité avec ses canons, empèchant d'ailleurs que les vaisseaux ennemis ne viennent rader et il suffirait pour l'entière défense de cette côte, qu'on bâtit aussi à l'autre bout du dit golfe , et à l'endroit du cap d'Esterel, une tour laquelle non seulement empècherait la descente des ennemis en la terre ferme et aussi l'abord et l'encrage de leurs navires dans deux bons ports qui y sont; l'un appelé la Badine et l'autre le Pradeau, ce dernier se pouvant rendre très assuré avec une dépense médiocre et tel que comme de tous vents et à toute heure les navires en peuvent sortir et y rentrer, ce qui n'est pas au port de Tholon et de Marseille pour cette considération. Le feu Roy Henry le grand, d'heureuse mémoire, avait résolu d'y faire bâtir une ville aux conditions et qualités que remarqua votre Eminence dans les livres que je lui ai envoyé il y a un an.
Au second cas, et pour nous assurer le passage des bouches, soit entre Ribaudas et Langoustier, soit entre Ribaudas et Ribaudon, il est nécessaire de fortifier Ribaudas en la forme marquée dans la carte étant certain que sous la faveur d'un fort qui découvrira et battra dans les deux bouches, nos barques pourront aller et venir d'Italie, librement et en tous temps. Ce n'est pas que je dise que ce fort soit purement nécessaire au trajet et passage de nos navires . Je sais assez que les ouvrages de terre n'influent rien au fait de la navigation sur la mer. Mais justement je soutiens qu'il nous importe de fortifier cette petite isle que les ennemis venant à la prendre, ce qu'ils feraient aisément s'ils le voulaient, ils nous empècheraient aprés de passer. Cette prise qui ne semblerait que peu de choses pour eux ne pouvant revenir qu'a la ruine et la désolation totale de notre commerce.
Que si par une plus glorieuse pensée et pour nous tirer de la crainte où nous sommes que les ennemis ne nous viennent courir sus en la terre ferme et nous ôtent le libre cours de ce peu de navigation et commerce qui nous demeure, sa Majesté voulait en rejeter non seulement l'apréhension , mais le mal même sur eux. En ce cas, outre les fortifications de Ribaudas Gapeau et l'Esterel, il faudrait aussi fortifier tous les endroits où il y a des ports dans les isles de Portecros et Porqueroles.
Mais si sans le porter si avant et sans venir à une entière interruption du négoce, il plaisait à votre Eminence de reprendre le dessein que Monsieur de Sully avait en l'année 1608 et suivant icelui, de mettre une espéce de chaîne au passage des dites bouches et tant pour la dépense de cette oeuvre qui serait véritablement grande mais néanmoins très utile que pour son entretien ordinaire, imposer un tribut à toutes les barques et les navires qui y passeraient, audit cas, au lieu de la fortification sur le haut de l'isle du Ribaudas marqué dans la carte, il faudrait suivant ce qui est figuré dans la même carte, faire une tour avec une tenaille au bas, dont les canons battraient à fleur d'eau, et d'autre part fortifier aussi le Langoustier qui est un rocher que la nature a détaché de l'isle de Porquerolles, à dessein comme je crois et pour nous enseigner que cette pièce devrait être une dépendance de l'isle du Ribaudas.
Comme donc ce petit fort qui se ferait au pied dudit Ribaudas regarderait celui qui serait posé sur le cap de Langoustier, ses deux pièces étant opposées l'une à l'autre et munies de bons canons, elles seraient sans doute les maîtresses ou pour mieux dire, les géolières de tout ce passage, l'importance duquel Monseigneur , vous est assez nettement décrit dans les mémoires que je vous ai envoyés depuis le 23 du (mois) passé en réponse de six articles sur lesquels votre Eminence avait désiré mes sentiments. J'ajouterai seulement aujourd'hui une description particulière dudit golfe et passage, outre ce que l'on pourra voir par les cartes ci jointes.
Ce golfe donc, qui a diverses entrées et sorties, est formé du côté du midi des Isles d'Or et du nord de la terre ferme. Lesdites isles sont sept en nombre : Levant, Portecros, Baguau, Porqueiroles, Lingoustier, Ribaudas, Ribaudon; le restant dudit golfe qui est formé de la terre ferme commence à la peninsule de Gien, continue le long dela côte du terroir d'Yères et de Brigançon, finissant au cap de Benat , l'un des plus avancés de la mer.
L'isle du Levant est de six milles de longueur, ayant à l'un de ses bouts qui tourne vers le levant , une cale nommée Cale Rousse dont l'abri n'est guère bon. Par le dehors de cette isle , on trouve le port du Titou, avec une tour défendant une habitation qui y est jointe mais ruinée y ayant de l'eau douce pour faire aiguade ; Ledit Titou peut couvrir quantité de galères des vents de nord nord ouest sud ouest et sud est, n'ayant aucune assiette propre pour une fortification importante, le lieu même ne le méritant pas. Outre Cale Rousse et le port du Titou, il y a trois autres cales : La première appelée la Carbonnière, à couvert de la plupart des vents, capable de trois ou quatre galères tout justement, sans qu'il y ait bonne eau.
La seconde nommée Rieufred, capable de dix galères, bonne par l'ouest, nord ouest, nord, nord est et est , mais sans eau.
La dernière qui est vulgairement appelée Lavit ne saurait contenir que cinq ou six galères, elle est au dedans de l'isle, fort bonne par les vents d'ouest, sud ouest, sud et sud est et à quelque peu d'eau douce.
De ladite isle de Levant à celle de Portecros, il y a un bras de mer d'un demi mille en largeur, bon pour tous navires. Ce passage se nommant le Friou de la Couasse, comme aussi la pointe de Portecros en cet endroit se nomme la Couasse et fait le commandement du port de Port Mail qui est grand et bon pour quantité de galères, couvert de tous vents hormis de est et nord est y ayant un peu d'eau. Il ne peut faire aucun port qui ne soit grandement dominé,. Mais il serait bon d'y batir une tour un peu plus haut que la pointe de la Couasse, les canons de laquelle battrons le bras de mer et (le) passage qui est entre les isles de Levant et de Portecros et deffrendont ledit port.
Sous le château de Portecros, il y a un autre grand port nommé de Portecros, formé en partie par l'isle de Baguau, bon des vents d'ouest , sud est et nord est, grandement tranquille de tous les autres. Il y a une forteresse et une fontaine proche du jardin. Le château est dominé de deux montagnes et joignantes à coté desquelles il y a une cale nommée La Palun, à couvert des vents d'est, sud est, sud, sud ouest et ouest; Il y a aussi un peu d'eau douce, n'étant capable que de quatre ou cinq galères, en ce lieu on peut commodément déscendre à terre pour aller à la montagne qui domine le château de Portecros et sur laquelle le Sieur Lestissac avait bati un fort au lieu duquel aussi est il tout rompu. Il faudrait bâtir une tour au plus éminent endroit de la montagne, les canons de laquelle battraient ladite cale de la Palun et outre cela, ils domineront tant le lieu où était ledit fort que le château et port de Portecros, quoique d'assez loin et de haut en bas.
Cette isle de Portecros a quatre mile de longueur et neuf et demi de tour, n'ayant aucun lieu au dehors et par midi où l'on puisse ancrer, quoique dedans et par le nord elle soit partout abordable et de bon port.
Isle de Baguau
La petite isle de Baguau qui domine et couvre en partie le port de Portecros a un mille de longueur et trois de circuit. L'isle de Portecros et Baguau sont éloignés de celle de Porquerolles de 7 miles, y ayant un bras de mer de pareille largeur qui sert de trajet aux galères et navires qui veulent venir rader dans le golfe et pour se mettre à l'abri dans plusieurs ports et calles qui sont au dedans des isles , et c'est par cette considération que les sieurs Baptiste de Forbin et Gasqui, Gouverneurs de Brigançon me marquèrent dans leurs mémoires du 3 et 19 novembre et m'ont encore assuré depuis quelques jours qu'il est inutile de fortifier Ribaudas et le Langoustier pour espèrer tenir les bouches assujeties, puisque quand (bien) même on oterait ce passage à l'ennemi, celui qui est entre l'isle de Portecros et de Porquerolles leur demeurerait libre. Le jugement de ces deux hommes qui sont assez intelligents aux affaires de cette nature, et au surplus très honnètes gentilhommes n'étant pas de peu d'estime chez moi, encore que le dessein que l'on a pour les galères et l'autre pour l'intérèt de sa place qui n'en demande pas de semblables si proches, me les rende un peu suspects.
Isle de Porqueroles
Je reviens à l'isle de Porqueroles et dit qu'elle est a 6 milles et demi de longueur et environ 15 milles de circuit. Du côté qu'elle regarde Portecros, il y a uune calle nommée la Galeasse avec quelque peu d'eau douce, depuis lequel endroit tirant au dehors de l'isle et vers le midi, il se trouve un abri nommé la grande Cale, qui dure plus de deux milles, pour plusieurs galères, à couvert de l'ouest, nord ouest, nord et nord est de ladite Galéasse au cap de la Mede, cet endroit étant bon aux galères pour les vents de nord ouest, ouest et sud ouest, sans eau. La pointe de ladite Mede est un rocher haut, élevé, d'une assiette naturellement forte et s'il y avait (un) port ou qu'il fut possible d'en faire un, elle mériterait d'être fortifiée. Après le cap de la Mede, et au dedans de l'isle, vers le nord, suit la plage Notre Dame couverte des vents de Nord est, sud est, capable d'un grand nombre de galères, n'y ayant que fort peu d'eau et au surplus ladite place est très mauvaise en hiver , à cause des bas fonds qui y sont ; elle finit à la pointe de la Licastre. Entre laquelle et la tour de Porqueroles, il y a une autre plage nommée la plage du Jardin, couvrant des d'est, sud est, nord est, sud ouest et partie d'ouest, capable aussi de plusieurs galères et ou il y a (une) fontaine à 50 pas de la mer . Il serait donc à propos de faire construire une tour à la pointe de la Licastre, pour défendre lesdites deux plages.
Tour de Porqueroles
La tour de Porquerolles qui est forte et en forte assiette, mais éloignée de la mer (de) deux cent toises, elle en a 33 de circonférence, 6 de hauteur et 13 pieds d'épaisseur, donnant d'une part (sur) ladite plage du Jardin et de l'autre (sur) le port de Porqueroles qui est bon d'est, de sud est, sud, sud ouest et ouest, capable de plusieurs galères et où il y a aussi une fontaine. Il n'y a que deux canons de fer dans ladite tour : l'un de sept livres et l'autre de deux et demie déballé (probablement sans affut, note de PL). Celui qui la commande n'ayant pour son entretien qu'un droit d'encrage qu'il prend fort petit et le produit de quelques menus bois qu'il vend ; le terrain étant tel qu'il s'y ferait quantité de bonnes vignes et de terres labourables. Dans le circuit de la même plage, il y a un autre petit port appelé Maubousquet bon pour vents sauf d'est et nord est. Non loin de là est la plage de bon Renaud , à l'abri des vents de sud est, sud ouest et un peu de nord ouest. Entre laquelle et la dernière pointe de l'isle nommée Langostier, se forme une autre plage nommée Langostier qui est bonne à tous vents hormi au nord et aussi elle est capable de plusieursoji galères , n'y ayant point d'eau non plus qu'à celle du bon Renaud, elle est la meilleure plage qui soit en toutes les isles parce qu'elle a beaucoup de fond et qu'elle est couverte de plusieurs petites iles proches qui lui sont autour.
Isle de Langostier
L'isle du Langostier est à l'opposée de ladite isle de Porquerolles du côté du ponant et séparée d'icelle par un canal fort petit, cette isle ayant 250 toises de longueur. Une tour ou quelque autre petit travail serait bien au bout le plus avancé, défendant l'entrée de ladite plage de Langostier d'une part, et de l'autre donnant dans le passage des bouches. Le trajet du Langostier à Ribaudas n'est que de deux petits milles.
Isle de Ribaudas
Ribaudas est une isle qui a un mille et demi de périphérie, son diamétre en ses deux plus long bouts n'étant que d'un mille. Il n'y a aucun port et ici on n'en saurait point faire , toutefois une tour ou tel autre fort pourrait préserver les vaisseaux et navires y passant, des corsaires qui y sont ordinairement.
Les canons de ce fort battrons aussi vers le passage et pointe de Langostier, et de l'autre coté vers la terre ferme de Giens distante d'un mille. Cette distance est divisée d'une petite ile appelée Ribaudon, éloignée de 150 toises de Ribaudas, et de 60 toises de la terre ferme. Cet endroit faisant deux embouchures qui, avec l'autre grande d'entre ledit Ribaudas et Langostier sont appelées les bouches des isles d'Yères. Il est vrai que la nature a formé ce passage de façon que cette première distance d'entre Ribaudon et la terre ferme où il y a un bras de mer de 60 toises, se pourrait facilement réunir, moyennant un jet de pierres (sur) le fond de la mer en cet endroit, n'étant pas (à) plus de 12 pieds et aussi il y a un bas fond de rochers du côté de Ribaudon où l'eau durant 25 toises,n'a pas plus de 2 ou 3 pieds de hauteur.
De plus il faut noter que l'embouchure d'entre Ribaudas et Ribaudon à laquelle nous donnons 150 toises d'éloignement, est rétrécie par des bas fonds de rochers qui se trouvent tant du côté du Ribaudon que de Ribaudas en façon que les gros navires n'osent se hasarder d'y passer ; lesdits bas fonds de rocher qui sont aux deux côtés en rendent plus de 50 toises non navigables. Ceci n'empèchant pas toutefois que les galères et les navires médiocres n'y passent, le fond en cet endroit étant de cinq brasses partout, la petite embouchure d'entre Ribaudon et la terre ferme n'étant bonne que pour des barques ou petits bateaux.
Peninsule de Giens
Giens est une peninsule de quatre mille et demi de longueur, elle a un port npmmé le Pradeau à un petit mille du Ribaudas bon de ouest, nord ouest, nord, nord est, mais non du sud et sud ouest. Mais pour continuer à décrire ce qui est dans le golfe, l'on compte de la pointe du dit Giens nommée le cap Desterel, jusqu'au port de la Badine, un grand mille , cet espace est couvert de la terre des vents de sud, sud ouest,ouest, nord ouest et nord, où les galères étrangères s'arrètent souvent et il y a abri pour plusieurs. Il y a aussi une fontaine; l'on compte du dit cap de Lesterel jusqu'à la rivière du Gappeau, six milles
Rivière de Gapeau
Ledit espace de six miles est aussi bon pour les petits bateaux et galères des vents de sud ouest, ouest, nord ouest, nord et nord est, mais pour les gros navires, de toute force de vent. Ladite rivière de Gappeau ayant toujours de l'eau abondamment et quelquefois, le recours des galères qui arrivent aux isles et surtout en été où souvent elles ne trouvent point d'eau à l'isle de Porqueroles, ni autres part proche, c'est pourquoi une tour serait nécessaire, pour en priver les ennemis.
Cap de Conques
De ladite rivière au cap de Conques qui fait le bout des salins, il y a trois milles. Ce cap est un assez bon abri de plusieurs vents. De ledit cap à celui de Leube, l'on y compte aussi trois autre milles. Outre les abris qu'il y a, l'on y trouve le port de l'Argentière, un autre nommé de Mourgue, lequel est bien peu de choses, aussi bien que celui de Leube. Du cap de Leube jusqu'à la forteresse de Briganson, il y a près de trois milles avec quelques calles, y en ayant deux à tir de coulevrine de ladite forteresse, laquelle est assise sur une petite isle d'un demi mille de circuit, élancée en rocher, la fortification la comprenant quasi toute, elle est fort proche de la terre ferme et l'on y passe par un petit bras de mer de 40 toises. Il y a un port commencé par un petit mole bon de la plupart des vents . Dudit Briganson, il y a quatre milles jusqu'au cap de Bénat après lequel on entre dans le golfe de Bormes. Du dit cap au plus proche de l'isle du Levant, il y a six milles et au plus éloigné huit. Le meilleur du susdit golfe pour ancrer les grands navires est depuis le château de Briganson tirant vers la tour de Porquerolles, comprenant tout l'espace jusqu'au bouches et côte d'Yères, ne faisant guère de différence d'ancrer au mitan du golfe, hors qu'on voulut, à cause des corsaires, s'approcher de Briganson pour en être défendu. Mais les galères ancrent à l'environ du dit golfe, proches de terre, faisant changement des vents.
Séguiran