Cette première randonnée est assez courte : un peu moins de 7km, soit environ deux heures et demie de marche tranquille, mais très variée. On va faire le tour de la plaine du village et avoir ainsi une résumé des réalisations humaines sur l'île.
Cet itinéraire ne comporte pas de routes, sauf 350m dans le village, on empruntera 3000m de chemins et 3500m de sentiers de randonnée au sol quelquefois rugueux.
Départ devant la Mairie Annexe de Porquerolles, au bas de la Place d'Armes, on va contourner cette place par la droite, vous pouvez voir, dans le coin droit de la place, des restes de soubassement de maisons qui dessinent un réseau quadrillé, ce sont là quelques vestiges visibles d'un village romain du début de notre ère, vraisemblablement Pomponiana.
On va ensuite emprunter la rue du Phare, rue qui peut paraître bizarrement nommée, car elle ne conduit pas au phare ! Lorsque ce quartier a été construit, vers 1860, les militaires bâtisseurs avaient une grande ambition, faire une voie rectiligne vers le phare et cette rue pointait dans cette direction, mais à cette époque, l'extension du village s'est assez vite arrêtée.
On passe devant l'école communale, sa façade est inchangée depuis des lustres, sur la photo prise en 1930 par l'abbé Boson, on ne voit pas de différences avec la façade actuelle!
Au fond de la rue du phare, qui se termine en impasse, part un petit sentier que nous allons emprunter, on constate facilement qu'il suit le parcours d'un chemin abandonné, il s'agit de l'ancien chemin qui conduisait au sémaphore lorsque ce dernier a été édifié, le parc a récemment dégagé la partie gauche, lui redonnant l'aspect qu'avait cette zone lorsqu'elle était utilisée pour l'agriculture ou l'élevage. Un peu plus loin, une ouverture sur la gauche, dans la végétation, nous permet de voir le moulin, on va passer par là pour y accéder.
Ce moulin, construit vers 1720 était déjà signalé en ruines en 1784, restauré récemment, on peut le visiter en été, une page des "Chemins de Porquerolles" lui est consacrée.
Vous pouvez écouter ou lire l'interview, par Ingrid , du découvreur du Moulin : Michel Ribis, sur FRAGileporquerolles
Le fort Sainte Agathe n'est pas loin, on peut le visiter également en prenant un billet couplé avec la visite du moulin, mais nous y passerons avec un autre itinéraire axé sur les anciennes fortifications de l'île.
Reprenons notre itinéraire en prenant le chemin d'accès au moulin puis en tournant à droite vers le carrefour des 4 chemins, les chemins sont maintenant au nombre de 6, sans compter le sentier que nous avons emprunté au sortir du village et qui aboutit ici, mais quand ce carrefour a été baptisé, la route de contournement n'existait pas, le visiteur qui venait du village voyait donc 4 routes. Ce carrefour est placé sur un petit col qui permet de passer de la plaine du village à celle de la Courtade, c'est un « point de passage obligé » comme l'on en rencontre plusieurs dans l'île, beaucoup de chemins, à diverses époques sont passés par là, ils étaient tracés le long de trajets choisis pour leur facilité et pour économiser l'énergie (des chevaux ou des mulets qui tiraient les charrettes).
Maintenant nous allons emprunter le chemin qui continue sur la ligne de crêtes, chemin construit vers 1800-1810 par la garnison militaire qui a occupé l'île après le départ de la flotte anglaise (1794), cette dernière s'était servie de l'île comme base arrière lors de l'occupation de Toulon, puis comme lieu de ralliement après la défaite infligée par Bonaparte. De nombreux chemins datent de cette époque et celui ci est assez caractéristique. C'est un chemin de crêtes, destiné à la surveillance et aux déplacements rapides, il fait environ 3 mètres de large alors que les chemins antérieurs ne dépassaient pas 1,50 mètres, à l'époque, la végétation était détruite de part et d'autre pour assurer la visibilité. On remarquera que ce chemin n'est pas situé sur la crête mais à quelques mètres en retrait du côté de la plaine de la Courtade, cela assurait une protection à l'abri du vent et c'est devenu une promenade abritée du Mistral.
Il y a peu d'humus ici, le sol est quelquefois constitué par le rocher, vaguement aplani, c'est un gage de longévité certain!
Nous passerons une bifurcation côté gauche, qui conduit à la ferme de l'Oustal, habitée actuellement par les deux cultivateurs de l'île et il faudra aller presque au bout, pour trouver une intersection.
On remarquera, coté droit quelques petites bornes, ce sont les témoins d'une séparation de propriétés, datant d'environ 1840, elle séparait une partie de l'île appartenant à M. Noilly : la plaine du village, du domaine de M. Bonce : plaine de la Courtade. On peut voir ces limites sur la carte "Napoléon" C'est un fragile témoignage de l'occupation des sols du début du 19ème siècle (Ces bornes ont souvent été détruites). Les pins, rares au début du chemin sont ensuite de plus en plus nombreux, une rangée de pins a été plantée sur la droite, il y a même un rejet de chêne liège, vestige d'une ancienne allée. On arrive ensuite à une intersection.
Ce n'est pas un carrefour mais deux chemins qui se croisent en s'ignorant mutuellement. Historiquement ils n'ont pas coexisté : le chemin qui traverse est beaucoup plus ancien, il date de la construction des forts et on le voit apparaître sur la carte de 1690 puis disparaître après, à l'époque, il desservait la Cale longue depuis la plaine du village, donc utilisé non seulement par les soldats de la garnison mais aussi par les pêcheurs.
Avant ce chemin il y avait quoi? : vraisemblablement des pâturages d'après la carte de 1690 (pour nourrir un important troupeau de chèvres) on peut voir qu'il n'y a pas vraiment de forêts dans ces parages, qui furent à plusieurs reprises sur le chemin des incendies, notamment en 1897. année ou un incendie important a ravagé toute l'île, parti du Col du Langoustier, il a traversé toute la partie sud de l'île jusqu'à la plaine de Notre Dame et la Galère.
Le chemin traverse le sentier des falaises pour se terminer sur un point de vue protégé par des blocs, ils sont là depuis qu'un enfant en vélo, arrivant trop vite, n'a pas pu s'arrêter avant la chute fatale...
Maintenant nous prenons le sentier à droite qui va nous conduire jusqu'au phare, ce fut un ancien chemin, construit vers 1810, il était destiné à la surveillance de la côte, dans l'autre sens, nous l'emprunterons dans une autre randonnée, il allait jusqu'à la batterie de la Galère
Ce sentier est parfois mal pavé, il peut y avoir de profondes ornières, Il peut être obstrué par des arbres déracinés après une tempête, c'est le lot de tous les sentiers de l'île, et il faut l'éviter lorsque le vent souffle en tempête.
Ce sentier offre de beaux points de vue sur les falaises de la Gran Cale (Cette orthographe ancienne a été conservée sur les cartes actuelles). Sur la droite un chemin part vers le village, puis on arrive sur un espace dégagé : la Calanque de l'Indienne, où l'on trouve un chemin ramenant au village, il y eut ici un ball trap, des pigeons d'argile étaient tirés vers la mer et les chasseurs porquerollais pouvaient rivaliser d'adresse. Le site, bien abîmé sur l'arrière à cause du stationnement des véhicules, fait l'objet d'une rénovation naturelle mais protégée, quelques troncs d'arbres en travers des espaces dégagés permettent à la végétation de repartir, c'est un succés, mais il faudra des décennies pour que cela soit remis en l'état. Pourquoi ce nom : Calanque de l'Indienne? La découpe de la falaise évoquerait le profil d'une squaw,
Continuons le sentier vers le phare, un ancien chemin qui y conduisait directement a été fermé, on y accède désormais par le coté nord. Avant d'y arriver on voit sur la droite un chemin, barré lui aussi, cela nous évitera d'aller voir une petite catastrophe écologique : Il y a quelques années, pour éviter la partie finale de la route du phare, une déviation a été envisagée, reprenant le chemin de la calanque de l'Indienne puis coupant droit dans le maquis où une nouvelle route a été créé, agrémentée je crois, de quelques pins parasols. Cette route a un peu servi puis a été profondément ravinée lors de grosses pluies, elle est devenue inutilisable et irréparable, d'où l'interdiction de circuler. Un carton rouge pour les concepteurs qui ont imaginé une route dans le sens de la pente! L'étude d'impact a du se borner à un trait tracé sur une carte. Cette agression à l'environnement devrait être corrigée, et l'ancienne route, malgré son état déplorable est toujours utilisée, son revêtement goudronné subsiste encore par places et présente un intérêt plutôt historique que fonctionnel. Nous voilà maintenant au phare, on ne le visite plus depuis qu'il est automatique, vous ne verrez donc pas sa très belle lentille de Fresnel et vous ne pourrez pas profiter de la magnifique vue panoramique que l'on a depuis le balcon, il est quelquefois ouvert pendant la journée du patrimoine.
Le phare de Cap d'Armes a été construit en 1830. Il mesure un peu plus de 20 mètres et s'élève à 84 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il a une portée de 29 MN. Il fut sauvé de sa destruction programmée par les troupes allemandes en 1944 grâce au courage de son gardien de l'époque Joseph Pellegrino qui a persuadé les militaires occupants qu'ils seraient fusillés s'ils faisaient sauter le phare.
Nous allons maintenant suivre la route avant de nous arrêter sur la gauche, sur un terre plein face à la mer, beau point de vue qui permet de détailler la côte rocheuse, avec de superbes vagues les jours de mistral; on repérera l'ilot de la croix, il a perdu la croix qui lui a donné son nom il y a quelques années lors d'une tempête.
Nous allons suivre sur 150m environ la route du phare vers le village, en passant devant d'anciens bâtiments militaires, récemment réhabilités par le Parc et vendus à des particuliers, cela redonne vie à ce lieu qui fût habité dés la construction du phare et qui était pratiquement abandonné. Dans le tournant nous prendrons le sentier à gauche qui va nous conduire au point le plus sud de l'île : le Cap d'Armes, nommé ainsi car c'est de là que des guetteurs surveillaient la mer et l'approche des navires, depuis la construction des forts (Langoustier, Alycastre) vers 1634 jusqu'en 1794, ensuite le site principal d'observation sera transféré à la vigie. Ce chemin était utilisé par la section de marins ou de militaires qui stationnait au Cap d'Armes pour venir chercher de l'eau, car dans le creux entouré par la boucle, il y avait un puits, il a été effacé vers 2005 , sa margelle avait disparu et l'on ne voyait qu'un cercle de pierre qui marquait l'emplacement . Le Parc a fait recouvrir de quelques centimètres de limon les traces qui restaient, (Y a-t-il des archives conservant la trace des lieux ainsi effacés ? Cela serait nécessaire pour la connaissance du patrimoine de l'île et sa transmission,) Avant d'arriver sur le site, que l'on appelle maintenant les Chevreaux, on rejoint un des chemins d'accès depuis le village, il y a un petit témoignage du tourisme tel qu'il existait vers 1920 : on pouvait louer une carriole pour se promener dans l'île, mais elle n'allait pas plus loin, on attachait le mulet à l'anneau fixé dans le rocher avant de continuer à pied. Cet anneau est toujours en place. Il faut continuer vers la gauche pour arriver sur le haut des falaises, il y a là un grand espace complètement dégagé, il ne faut pas y voir une trace de l'érosion produite par le piétinement des visiteurs, cette zone a été créée et aplanie par les militaires qui ont fréquenté ces lieux pendant des décennies, on trouve facilement des traces de coup de pic dans les rochers qui sont restés en place, taillés quelquefois en forme de banquette ou de mur de protection. Sur l'île tous les sommets des falaises arrondis et dégagés comme ici sont artificiels, il suffit de regarder les rochers dans les zones voisines pour voir qu'à l'état naturel les sommets sont déchiquetés et que des cheminements sur la crête ne sont pas possibles sans des aménagements relativement importants.
A l'extrémité ouest de la zone de guet on trouve l'endroit où étaient vraisemblablement placés les mats qui supportaient les pavillons servant à la communication avec les forts et les navires en mer. On remarquera qu'on est en visibilité directe du Fort du Langoustier, l'emplacement de ce dernier a été décidé compte tenu de cette visibilité directe, on ne voit qu'une très petite partie de la presqu'île, précisément celle où est édifiée le fort.
Nous allons maintenant repartir par le sentier qui s'ouvre juste derrière, il y a des chênes dès que l'on sort de la zone dégagée, ils sont là depuis longtemps mais peu développés compte tenu dus vents forts qui soufflent ici, beaucoup de zones fréquentées par les militaires ont été plantés de chênes, on doit cela à Vauban qui, lors de la construction de l'arsenal de Toulon avait donné des ordres pour développer cette ressource, matière indispensable à l'époque pour la construction des navires.
Ce sentier est un des anciens chemins militaire, il est tel qu'il devait être avant 1789, il est marqué sur la carte de Cassini, il nous conduit sur le chemin qui mène aux gorges du Loup, nous allons le prendre en direction du village pour arriver aux lagunes. Nous longeons sur la gauche une zone en friche, cette zone a été déboisée par le Parc pour être cultivée et servir de coupe feu, il y a fallu remodeler le sol, créer des terrasses à peu près planes, cette zone n'avait jamais été défrichée. elle a été plantée en vignes, ce fut un fiasco dû à la nature du sol et l'influence maritime. Les vignes ont été abandonnées ou arrachées et le terrain est devenu une friche. Il faudra des décennies pour retrouver la végétation d'origine.
Au moment de rejoindre la route du phare, on peut voir, à gauche une borne géodésique presque enterrée, elle a été placée là vers 1896 lors d'un relevé topographique général de Porquerolles, il en reste un certain nombre dans l'île, ces bornes coniques et sphériques sur le dessus sont hautes de 80 cm, ici le terrain a glissé, la zone au dessus a été cultivée et la terre meuble entraînée par les pluies, environ 50cm par siècle, c'est au moins dix fois plus rapide que la vitesse normale de descente des colluvions dans la plaine, que l'on peut estimer à 50cm par millénaire; les restes archéologiques dans les plaines littorales sont enfouis sous un mètre de colluvions, on observera plus loin le creusement dû aux cultures dans le haut des champs, qui "décrochent" par rapport au niveau inculte. On va longer les lagunes en tournant à gauche, on va trouver, sur la gauche, une ancienne haie de Gattiliers, plantée par le Parc et maintenant perdue dans la végétation. au mois d'août ou septembre cet arbuste donne des inflorescences en épi de petites fleurs violacées magnifiques. Cet arbuste est devenu assez rare à l'état sauvage et bénéficie du statut de plante protégée, on l'appelle aussi Poivre des moines ou agneau chaste (Vitex agnus-castus) Il avait la réputation d'anaphrodisiaque et il était utilisé pour des haies protectrices autour des couvents et des monastères." On préparait avec les baies de Gattilier un sirop, une eau distillé, une essence de chasteté de Michaels, qu'on distribuait dans les couvents pour amortir l'aiguillon de la chair " F.J. Cazin, médecin français du XIXe.. Sa graine est une épice qui a été longtemps utilisée à la place du poivre. Le Gatillier est une plante médicinale On peut voir à gauche la station d'épuration qui est associée aux lagunes. La création de cet ensemble fut un progrès fondamental pour le développement de l'île, innovante lors de sa construction et ayant servi de modèle pour d'autres stations d'épuration insulaires, elle est insuffisante pour les besoins actuels. Ces lagunes ont amené des changements notables pour la diversité biologique de l'île, des plantes d'eau douce y poussent, les oiseaux migrateurs s'y arrêtent volontiers, une importante colonie de canards, disparue mystérieusement, a vécu ici plusieurs années. On a construit en 2010 une plate forme d'observation. Bien entendu, l'eau est recyclée et sert à l'arrosage des cultures et retourne ainsi à la nappe phréatique. Un film de Jean-Bernard PUCHALA du Club des Cinéastes et Photographes Amateurs Hyérois met en scène, fort joliment, la diversité de l'aviflore qui peuple ou fréquente ces étangs.
On remarquera dans les environs quelques beaux exemplaires de cyprès Lambert (Cupressus macrocarpa) Arbre originaire de la côte centrale de Californie, À l'état sauvage, l'espèce est confinée à deux petits peuplements protégés dans les réserves de Point Lobos et de Del Monte Forest. Ce cyprès est à croissance rapide, particulièrement résistant aux embruns marins. C'est pour cela que F.J. Fournier en avait planté de nombreux exemplaires, pour faire des coupe vents ou pour ombrager des chemins, malheureusement ils arrivent en fin de vie et ne sont pas remplacés lorsqu'ils sont abattus. Ce cyprès est considéré comme une espèce menacée et figure dans la Liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Ce chemin qui va nous conduire jusqu'à l'entrée du cimetière, a été construit par la "mission" lors de l'installation du Parc à Porquerolles, il suit la limite ouest des cultures de la plaine, le fossé que l'on voit sur la gauche est probablement la trace d'un ancien chemin transformé en "roubine", un fossé creusé en travers de la pente, pour arrêter le passage de l'eau et protèger du ravinement, les champs en aval.
On longe sur la droite quelques plantations du Conservatoire : figuiers, amandiers et à gauche, c'est la forêt, avec une petite vallée où le Parc a dégagé le cours du ruisseau : il s'agit du vallon de Fortuné. Le dégagement des ruisseaux est une excellente initiative car la végétation inextricable qui s'y établie est un vecteur potentiel d'incendie. On voit clairement qu'un ruisseau dégagé est une excellente voie de pénétration, ce qui fut largement utilisé dans les époques historiques.
Avant d'arriver au niveau du cimetière on peut admirer un magnifique chêne, il fut planté le long d'un ancien chemin qui montait vers les zones de guet, il y a d'autres chênes qui marquent ce chemin qui a disparu dans sa partie basse. La présence des militaires dans ces zones est rappelée par des eucalyptus qui sont encore là. Ceux ci ont survécu à la campagne d'éradication qui fut lancée par le Parc dans les années 2000, cette époque est heureusement révolue et maintenant ces arbres ne sont abattus que s'ils présentent un danger potentiel pour les promeneurs.
Quelque mêtres avant d'arriver devant le cimetière un chemin part sur la gauche, il conduit à une carrière qui fut utilisée pour la construction du village et probablement de l'église, son exploitation s'est terminée vers 1950. Si vous avez le temps, allez y faire un saut, la vue vers le village est superbe, et l'on y voir encore en place les pitons d'un mur d'escalade installée par une des dernières garnisons de l'île, dans le cadre d'un parcours sportif.
Le cimetière date de 1830 environ, une vieille bergerie en ruines qui se trouvait là a fourni les pierres pour le mur d'enceinte, il a succédé au précédent cimetière qui fût érigé en 1750 prés du fort Sainte Agathe signalé sur la carte de Cassini). Ce dernier avait été construit pour remplacer deux petits cimetières attenants à deux chapelles l'une dans la plaine du village, l'autre près du hameau de Notre Dame. De tous ces cimetières et des chapelles attenantes, il ne reste plus de traces visibles.
Nous allons maintenant longer le champ des mûriers, où l'on trouve de nombreuses variétés qui fournissent des mûres excellentes, paradoxalement le mûrier des vers à soie est absent, mais il est vrai que ce n'est pas une espèce rare. On atteint bientôt la route de contournement que l'on traverse pour continuer en direction du village. On passe devant la cave du Domaine Persinsky où vous pouvez vous arrêter quelques instants, vous y serez toujours bien accueilli.
Ensuite la randonnée se termine en longeant le parc Emmanuel Lopez côté ouest, puis les résidences récentes des Confidences avant d'aboutir sur le chemin du Langoustier et de retrouver le point de départ : la Mairie Annexe de Porquerolles. L'île est sur la commune de Hyères, mais l'éloignement du centre de la commune a conduit à créer une mairie annexe. Un Adjoint Spécial est nommé par le conseil municipal, éventuellement sans mandat électoral, mais résidant obligatoirement sur place, pour assurer localement les fonctions d'officier de l'État Civil et il peut être chargé de l'exécution des lois et règlements de police. C'est le Maire de Hyères et le Préfet du Var qui sont à l'origine de cette institution en 1802 : Débats du 15 floréal an 10 (4 mai 1802)