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Introduction aux Randonnées

 

Depuis le début du tourisme sur la côte varoise, les descriptions et les guides de promenade ont fleuri et ont largement contribué à la notoriété de l'île. Dès 1834 P. N. Fellon dans son "guide des voyageurs" nous apprend qu'ici "l’air y est très salutaire et les eaux excellentes, Il serait difficile de rencontrer ailleurs plus de délices dans les agréments de la pêche et de la chasse"

En 1905, Emile Jahandiez, dans sa Monographie des îles d'or, décrit des itinéraires sous forme de promenades puis l'Abbé Bozon publie vers 1920 le "Guide du Touriste à Porquerolles" en détaillant 12 excursions dans l'ile. L'abbé Bresson fera de même en 1935 en éditant "Porquerolles et les Iles d'Or", ouvrage utilisé par les visiteurs jusque dans les années 60. Enfin Eudes Delafon a publié en 1997 la "Carte du Gabian" un excellent topo-guide, malheureusement non réédité.

Il n'y a pas sur l'ile de chemins de randonnée balisés, ce n'est d'ailleurs pas nécessaire car le Parc a mis en place une signalisation aussi efficace que discrète mais aucun circuit spécifique pour randonneurs pédestres n'est proposé. C'est cette lacune que l'on se propose de combler car, de l'avis de ceux qui ont parcouru l'île en tous sens, ce n'est qu'à pied que l'on peut vraiment l'apprécier, même si le vélo, parfaitement adapté à l'île, est le seul moyen pour ce déplacer rapidement. Mais ici il faut savoir prendre le temps d'apprécier l'environnement et les paysages.

On va poursuivre la tradition des itinéraires commentés, mais d'une façon innovante, en replaçant chacun des chemins ou sentiers parcouru dans son contexte historique (ce qui est maintenant possible puisque l'on dispose sur ce site de cartes de Porquerolles pratiquement depuis l 'édification des forts du Langoustier et de l'Alycastre jusqu'à maintenant) et en appréciant l'environnement dans sa diversité biologique et sous l'angle du développement durable. Ces mots ont ici une sonorité particulière dans une île qui devrait avoir prochainement le statut de parc National et qui est souvent présenté par les médias comme un modèle de site préservé.

Les chemins et sentiers sont nécessaires afin de protéger la nature et pour permettre une prise de contact par les visiteurs, ce sont des réalisations humaines, quelquefois anciennes, qui sont devenues un patrimoine à part entière, qu'il convient de protéger et de pérenniser, au même titre que la nature environnante, c'est ce qu'avait fort bien compris le Parc, lors de son installation sur l'île.

Lorsque le parc a été chargé de la gestion de Porquerolles après le rachat de l'ile par le Gouvernement en 1971, il a trouvé les chemins dans un état très délabré et un effort important a été consacré à la création d'un nouveau réseau de pistes et à la restaurations d'anciens chemins qui ont retrouvé une nouvelle vie sous forme des magnifiques sentiers que l'on peut parcourir aujourd'hui. Ce travail a été réalisé par ce que l'on a appelé "la mission", raccourci de "mission d'aménagement", c'est à dire un petit groupe de techniciens du Parc aidé par une section de harkis. Cinq ans ont été nécessaires pour créer environ 8 kilomètres de nouvelles pistes, pour la réfection de 18 kilomètres de chemins et pour reconstruire 16 kilomètres de sentiers. Cette tache importante a été réalisée dans un respect absolu de l'environnement, en réutilisant les anciens chemins dont il restait quelques vestiges, en fermant les sentiers sauvages qui défiguraient le paysage. Ce travail, exemple typique de développement durable, peu de choses ont été modifiées depuis, passe inaperçu aujourd'hui, les chemins et sentiers paraissent "naturels" et parfaitement intégrés à l'environnement. Bizarrement le rôle de la "mission" n'est jamais cité, alors qu'il pourrait être présenté comme un modèle d'aménagement d'un espace naturel.

On trouve ici, dans 1245 hectares, entre 100 et 120 km se pistes, chemins et sentiers, le document d'objectifs de natura 2000 relatif à Porquerolles confirme cette évaluation et nous donne un chiffre précis : 111,4 km . Une telle richesse donne un grand choix pour définir des itinéraires et on propose des randonnées sélectionnées sur les critères suivants :

- Ce sont des boucles, toutes sauf une partent du village, le vélo est par conséquent inutile, sauf éventuellement pour rejoindre le point de départ de la dernière, celle des Mèdes, ou si l'on découpe certaines excursions en deux, pour atteindre la partie la plus éloignée.

- Elles sont exclusivement réservées aux piétons, car elles empruntent des sentiers impraticables ou interdits aux vélos et parce que l'on estime qu'une visite détaillée de l'ile n'est pertinente qu'à pied.

- Les routes principales sont très peu utilisées en dehors du village (pour cause de pollution, il y a quelquefois des véhicules et beaucoup de vélos en été, trop de poussière et un intérêt plus faible)

- Les randonnées se recoupent mais n'ont pratiquement jamais de tronçons communs

- Enfin il y a toujours un "plan B" pour éviter un sentier un peu difficile, pour rejoindre le village directement ou pour ne faire qu'une partie de la randonnée.

On a ainsi pu définir 6 itinéraires, en général d'une dizaine de kilomètres, et une mini-randonnée de 4km plutôt destiné à une prise de contact rapide avec l'île mais qui peut être couplée avec la première randonnée, en clair, plusieurs week-end pour un randonneur n'habitant pas trop loin ou une trentaine d'heures de marche pour un randonneur séjournant une semaine sur place. (attention, il n'y a pas de possibilité de camping sur l'île) et, certainement, des possibilités de visites virtuelles de la part des amoureux de l'ile qui connaissent souvent les sentiers décrits par coeur.

Chaque randonnée est présentée sur une carte interactive OSM-Umap, accompagnée d'une description.

Elles peuvent être visualisées sur Géoportail (carte IGN) en suivant la procédure décrite ici.

Dans les descriptions on indique les particularités physiques du parcours, à quelle époque ont été crées et utilisés les chemins empruntés et quelques réflexions ou commentaires suggérés par l'environnement ou l'histoire locale; Ces réflexions peuvent être intégrées au texte, ou faire l'objet d'un renvoi que l'on appellera une digression, voire d'une page web, d'un enregistrement audio ou vidéo, d'un diaporama ... Il est fortement suggéré aux habitués de l'île qui pourraient fournir des compléments d'informations ou des commentaires, de prendre contact : pour enrichir cette documentation qui pourrait devenir un support de la mémoire collective

Les durées de parcours indiquées sont basées sur une progression moyenne de 3km/h, on ne fait pas ici de la marche pour accumuler des kilomètres mais pour profiter de la balade, pour admirer des paysages sublimes, pour apprécier l'environnement et la nature. Bien que des sentiers puissent présenter des difficultés, il ne s'agit pas de "grandes randonnées", et les dénivellés sont faibles, l'île culmine à 140m! On parlera plutôt de "petites randonnées".

La "mini randonnée" de 4km, conduit à la Vigie, emprunte le sentier des falaises, puis redescend vers le Conservatoire et ses collections.

La première randonnée, de 7 km, permet de faire un tour élargi de la plaine du village, en passant par le moulin, le phare, le Cap d'Armes, les lagunes.

La seconde de 9,5 km, reprend le circuit classique des forts: le Lequin, l'Alycastre, la Repentance , la plaine de la Courtade et Sainte Agathe.

La troisième de 11,5 km est consacrée au sentier des falaises avec un retour par "le parapluie"

La quatrième de 12,5 km nous conduit à la plage de la Galère par les sentiers des falaises, du Sarranié, en revenant par les plaines de Notre Dame et de la Courtade.

La cinquième de 11,5 km passe par la plage d'argent puis emprunte le sentier littoral, va jusqu'au Langoustier, retourne par l 'allée des pins, la boucle du Brégançonnet et le Conservatoire

La sixième, de 9km commence à l'extrémité ouest de la plage Notre Dame, à 2,7km du village, avant d'aller visiter 'la maison de Pierrot le fou", le "barrage des moines", le fort des Mèdes, l'emplacement de l'ancien Ermitage du Vème siècle, la Batterie haute et le Fort du Galéasson, avec un retour par le sentier de la Batterie Haute et la route des Mèdes.

Des cartes de ces itinéraires sont disponibles (format PDF) ainsi que les relevés GPS des circuits (fichiers GPX).

Bonne promenade! Et n'hésitez pas à faire part de vos commentaires et à enrichir les descriptifs des randonnées.